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mars 2008 Pour
des grèves ouvrières contre la guerre !
Premier Mai : Arrêt de travail contre la guerre
annoncée par les dockers américains Dockers de l'ILWU lors d'une manifestation anti-guerre en mars 2004. Ce n'est pas seulement « la guerre de Bush » mais une guerre impérialiste des deux partis capitalistes. Le syndicat des dockers de l’ILWU a décrété l’arrêt du travail dans tous les ports de la Côte Ouest des Etats-Unis le 1er mai pour exiger la fin de la guerre en Irak et en Afghanistan Étape majeure
pour le mouvement ouvrier américain, le syndicat des dockers,
l’International Longshore and Warehouse Union (ILWU), a annoncé
qu’il va fermer les ports de la Côte Ouest le 1er mai pour exiger
la fin immédiate de la guerre et de l’occupation en Irak et en
Afghanistan et le retrait des troupes américaines du
Moyen-Orient. Dans une lettre du
22 février au président de la confédération
syndicale AFL-CIO John Sweeney, le président de l’ILWU Robert
McEllrath rapporte le fait que dans lors d’une récente réunion syndicale de la Côte
Ouest, « une des résolutions adoptées par les
délégués a appelé les dockers à
cesser le travail pendant le service de jour le 1er mai 2008 pour
exprimer leur opposition à la guerre en Irak ». C’est la
première fois depuis des décennies qu’un syndicat
américain a décidé d’entreprendre une action
industrielle contre une guerre américaine. C’est doublement important que cette
mobilisation de la puissance de la classe ouvrière ait lieu le
Premier Mai, journée internationale des travailleurs, qui n’est pas fériée aux
Etats-Unis. De plus, la résolution approuvée par les
délégués de l'ILWU ne s’oppose pas seulement à la guerre
énormément impopulaire en Irak, mais aussi à la
guerre et à l’occupation
de l’Afghanistan (que les
candidats démocrates Hillary Clinton et Barack Obama, aussi bien
que le républicain John McCain, veulent élargir). La
résolution pour fermer les ports exige aussi le retrait des
troupes américaines de la région tout entière, y
compris des principautés pétrolières du Golfe
persique/arabique stratégiquement importantes. Les dockers de l’ILWU
ont respecté le piquet sur les quais d’Oakland les appelant
à boycotter le matériel de guerre, le 19 mai 2007 L’Internationalist Group s’est
battu, dès que les soldats américains ont envahi l’Afghanistan
en septembre 2002, pour que les syndicats américains se
mettent en grève contre la guerre. [Voir “Mobilize International Labor Action to Defend
West Coast Dockers!” The Internationalist No. 14,
September-October 2002.]
Malgré le fait
que des millions de manifestants ont défilé dans les rues
de l’Europe et des
Etats-Unis contre la guerre en Irak, la guerre continue. Pas plus les
partis
jumeaux bellicistes de l’impérialisme
américain – démocrates et républicains –
qu’aucun des candidats capitalistes n’arrêteront
cette épouvantable
boucherie, qui a déjà tué des centaines de
milliers d’Irakiens. Le seul moyen
pour arrêter la machine à massacrer du Pentagone est de
mobiliser la puissance
d’une plus grande force – celle de la classe
ouvrière internationale. Les syndicats et les organisations
ouvrières à travers les Etats-Unis et internationalement
doivent se saisir de l’action annoncée par le puissant syndicat
des dockers de la Côte Ouest d'arrêter le travail pour
arrêter la guerre. Il faut saluer l’ILWU pour
avoir le courage de faire le premier pas, et il est le devoir des
travailleurs partout dans le monde de soutenir les dockers. Là
où le soutien est assez fort, le Premier Mai il doit y avoir des
grèves de masse, des absences maladies collectifs, des
manifestations ouvrières, des réunions aux portes des
entreprises, des rassemblements à l’heure du déjeuner, des meetings. Et le but de telles
actions doit être non pas de faire pression sur les politiciens
bourgeois dont les mains sont couvertes de sang – ils ont voté
pour chaque budget de guerre pendant les dernières six
années et demie – mais une manifestation de la puissance des
travailleurs qui font marcher ce pays, et qui peut l’arrêter net ! C'est maintenant le moment
pour une action de classe hardie. Aux Etats-Unis, l’opposition
à la guerre est même plus grande dans la classe
ouvrière que dans la population dans son ensemble, dont plus des
deux tiers veulent arrêter la guerre mais ils sont
frustrés par le système politique capitaliste. Dans sa
lettre à Sweeney, le président de l’ILWU
a demandé « si les autres syndicats affiliés
à l’AFL-CIO ont l’intention de participer
à des événements similaires ». Chaque
militant ouvrier doit assurer que la réponse à cette
question est un « oui » haut et fort ! Il ne doit pas y avoir l’illusion
que ce sera facile. Sans aucun doute, les patrons de l’Association
maritime du Pacifique (PMA) essaieront d’obtenir un jugement des
tribunaux pour déclarer l’action gréviste
illégale. La direction de l’ILWU pourrait avoir des
arrière-pensées, puisque ce mouvement a reçu le
soutien écrasant des délégués malgré
les tentatives pour l’arrêter, sinon pour
affaiblir ou limiter l’action. Et le gouvernement
américain pourrait essayer de l’interdire en invoquant la
« sécurité nationale, » tout comme Bush &
Cie ont imposé pendant les négociations du contrat
à l’automne 2002 un arrêt sur la base de la
loi Taft-Hartley [qui permet au gouvernement interdire les
grèves] pour les ports, disant que n’importe quel arrêt de
travail menace « l’effort de guerre » et
menaçant d’occuper les ports avec des soldats ! La réponse à
chaque tentative de saboter ou d’affaiblir cette
première action ouvrière contre cette guerre, et contre
la « guerre contre la terreur » plus large de Washington
qui vise à terroriser et ainsi soumettre le monde entier, doit
être de redoubler d’efforts pour mobiliser la
puissance ouvrière indépendamment des partis et les
politiciens capitalistes. Si l’arrêt de travail de l’ILWU
réussit, il sera seulement un petit mais très important
début, qui doit être généralisé et
approfondi. Il faudra une action mobilisant la puissance de la
classe ouvrière industrielle pour défaire la guerre
impérialiste à l’étranger et la guerre des patrons
contre les immigrés, les minorités opprimées, les
pauvres et les travailleurs « chez nous ». L’ILWU au premier rang de l’action ouvrière contre la guerre Le piquet à Oakland, en mai 2007. C’est maintenant l’ILWU lui-même qui appelle à se mettre en grève contre la guerre, le Premier Mai 2008. Les grèves
ouvrières contre la guerre impérialiste ne sont pas une
idée nouvelle - c’est simplement qu’aucune n'a eu lieu ici
depuis très longtemps. Pendant la Première Guerre
mondiale, il y avait des grèves de masse énormes en
Allemagne contre le carnage des champs de bataille ; elles aboutiront
à la chute du Kaiser en novembre 1918. Une année plus
tôt, en Russie, l’opposition ouvrière
à la guerre a mené au renversement du tsar et la
révolution d’Octobre dirigée par bolcheviks de
Lénine et Trotsky. L’Internationalist Group et la
Ligue pour le Quatrième Internationale appellent aujourd’hui
les ouvriers du transport à boycotter les cargaisons de
matériel de guerre. C’est exactement ce qu’ont
fait, au milieu des années vingt, les dockers français
sous la direction des communistes, boycottant des bateaux transportant
du matériel de guerre pour écraser une rébellion
coloniale dans la région du Rif au Maroc ; ils l’ont
fait aussi pendant la guerre menée par la France en Indochine
dans les années 1950. Aux Etats-Unis, l’ILWU
a fait grève en 1948 en plein milieu de l’hystérie
de Guerre froide et pour défier la loi Taft-Hartley, dite
« loi de l’esclavage », défendant ainsi le
contrôle syndical sur l’embauche contre les patrons
et le gouvernement, qui vitupéraient contre les « rouges
» dans la direction syndicale. A Hawaï, en 1953, au plus
fort de la chasse aux sorcières mccarthyiste, l’ILWU
a appelé à une grève générale de
quatre jours des ouvriers du sucre, des plantations d’ananas
et des ports contre l’emprisonnement de sept
membres du syndicat pour être communistes. Pendant la Guerre du
Viêtnam, l’historien socialiste Isaac Deutscher a dit qu’il
échangerait toutes les manifestations pacifistes contre une
seule grève de dockers. L’ILWU était le premier
syndicat à s’opposer à la guerre du Viêtnam,
mais pendant la guerre et surtout pendant la grève de 1971, son
dirigeant Harry Bridges a refusé d’arrêter le chargement
de matériel militaire. (Ce dont se sont servi les armateurs pour
mettre l’étiquette « militaire »
sur les cargaisons et ainsi déjouer la vigilance des piquets de
grève et miner la grève). Cette trahison allait de pair
avec un contrat de « mécanisation et modernisation »
qui éliminait beaucoup d’emplois syndiqués. Pendant la préparation
de l’invasion impérialiste de l’Irak
dirigée par les Etats-Unis, en janvier 2003 les cheminots en
Écosse ont refusé de déplacer un train de
marchandises transportant des munitions destinées à une
base militaire de l’OTAN. Le mois suivant, les syndicalistes
italiens des chemins de fer et les militants antiguerre ont
bloqué des trains militaires de l’OTAN en occupant les voies
ferrées. Aux Etats-Unis, les dockers de l’ILWU
ont été la cible de la répression «
antiterroriste » du gouvernement, quand la police a tiré
des balles soi-disant « non mortelles » à bout
portant sur une manifestation contre la guerre sur les quais d’Oakland,
en Californie, blessant six ouvriers du port et arrêtant 25
personnes (qui, finalement, ont gagné leurs procès contre
la police).
[Voir “Oakland
Cops Shoot at Longshore Workers and Antiwar Protesters,” The Internationalist No. 16,
May-June 2003.] Et chaque
année depuis
le commencement de la guerre, la section syndicale de l’ILWU
de San
Francisco/Oakland, Local 10, a voté des résolutions pour
l’action ouvrière
contre la guerre. D’habitude, elles sont rejetées lors des
assemblées de
délégués et des congrès de l’ILWU,
mais pas cette fois. En mai dernier, les dockers du Local 10 et
les employés d'entrepôt du Local 34 ont refusé de
traverser des piquets de grève organisés par l’Association
des enseignants d’Oakland (OEA) et des militants antiguerre,
défiant les ordres des arbitres en refusant de travailler sur
les bateaux de l’entreprise antisyndicale notoire Stevedoring Services
of America (voir “Oakland Dock Workers
Honor Picket, Shut Down War Cargo Shipper,” The Internationalist
No.
26, July
2007). A la suite de cette action, le syndicat a lancé un appel
à une
« Conférence ouvrière pour arrêter la guerre
» afin de « planifier les
rassemblements sur les lieux de travail, les mobilisations
ouvrières dans
les rues et les grèves contre la guerre ». L’Appel
à l’action déclare : « L’ILWU
Local 10 a averti à maintes reprises que la soi-disant ‘guerre
contre la terreur’ est en réalité une guerre contre les
travailleurs et les droits démocratiques. Partout dans le pays,
des centaines de syndicats et conseils régionaux de syndicats
ont approuvé les résolutions condamnant la guerre, mais
cela n’a pas arrêté la
guerre. Nous avons besoin d’utiliser la puissance des
travailleurs pour arrêter la guerre en mobilisant la puissance
des syndicats dans les rues, devant les usines et sur les ports pour
contraindre le retrait immédiat et total de toutes les troupes
US d’Afghanistan et d’Irak. » Le 7 avril 2007, la police (ci-dessus) tire
à bout portant sur des manifestants anti-guerre et des dockers
dans le port d’Oakland. A droite, un militant anti-guerre touché
par les balles policières. Alors que la date de la conférence
approchait, le syndicat fut la cible de plusieurs attaques de la
police, y compris une agression brutale de flics contre deux dockers
noirs de San Francisco dans le port de Sacramento. Quelque 250
manifestants venant de tous les locaux de l’ILWU de Californie du Nord se
sont rassemblés pour les défendre devant le palais de
justice. Leur procès, dont la date sera fixée lors d’une
audience du 18 mars, suscitera une manifestation plus grande encore. L’Internationalist Group et ses
partisans dans les syndicats ont aidé préparer la
conférence du 20 octobre, et y ont
assisté avec quelque 150 autres militants syndicaux et
socialistes de la région de San Francisco, du reste de la
Californie et du pays. A la réunion, une priorité toute
particulière a été donnée à la
résistance à la Carte d’identification des ouvriers du transport
(TWIC), qui menace les ouvriers des minorités et la salle d’embauche
syndicale, et que le Parti démocrate a mis en avant afin de
mener une épuration au sein des dockers au nom de « la
guerre contre la terreur ». Peu après cette
conférence, un juge fédéral a ordonné l’annulation
des élections du Local 10, pour les remplacer par une
élection organisée par le Labor Department
[Ministère du Travail], à la veille des
négociations du contrat de 2008. Les agents
fédéraux ont même envahi les locaux syndicaux pour
appliquer ces décisions de justice. Cette action est une menace
à l'indépendance de tous les syndicats. C’est avec cet
arrière-fond que s'est tenue la récente assemblée
des délégués des ports et entrepôts qui a
voté une résolution pour un arrêt de travail de 24
heures – « pas de paix, pas de travail » – contre la
guerre. La résolution a été introduite dans le
Local 10 par Jack Heyman, qui avait aussi présenté la
résolution pour paralyser les ports sur toute la Côte
Ouest le 24 avril 1999 exigeant la libération de Mumia
Abu-Jamal, l’ancien Black Panther et journaliste radical
renommé qui est emprisonné, condamné à mort
en Pennsylvanie, depuis un quart de siècle. Bien que les hauts
bureaucrates syndicaux aient manoeuvré pour empêcher
Heyman d’être élu
délégué à la réunion
côtière, la résolution fut approuvée par le
Local 10. A la réunion des délégués, le
délégué du Local 34 a fait référence
à la « Conférence ouvrière pour
arrêter la guerre » en octobre comme étant à l’origine
de la résolution. A la fin de
l’assemblée côtière du 8 février, il y a eu
un débat vigoureux sur la résolution. Les bureaucrates
syndicaux ont cherché à la bloquer, sans résultat.
Ils demandaient constamment : « Êtes-vous certains que vous
voulez vraiment mener cette action ? ». Les
délégués ont déclaré de façon
écrasante : « Oui ». Même des syndicalistes
plutôt conservateurs, y compris des vétérans de la
Guerre du Viêtnam, se levaient pour dire que le gouvernement nous
ment, que nous en avons assez de cette guerre, que nous devons l’arrêter
tout de suite. Alors, les bureaucrates ont plutôt essayé
de vider de sa substance la résolution, qui a été
réduite de 24 à 8 heures et qui, de grève, s’est
changée, en cours de réunion, en arrêt du travail
(selon la convention collective) pensant que ceci diminuerait l’opposition
des employeurs. A la fin, il y avait un vote verbal et seulement trois
délégués sur les 100 ont voté contre. Les efforts pour saboter la
résolution se poursuivent, comme il faut s’y attendre de la part d’une direction qui, comme le
reste de la bureaucratie syndicale procapitaliste, cherche « la
paix syndicale » avec les patrons. Dans sa lettre à
Sweeney, le président international de l’ILWU a essayé de
présenter l’action comme un effort d’« exprimer un soutien
aux soldats en les amenant à la maison sain et sauf » bien
que la résolution approuvée par les
délégués ne dise rien de ce genre. Rentrer dans le
jeu du « soutien à nos troupes » est une
façon de jurer sa loyauté aux desseins plus larges de
l'impérialisme américain. Il aide les fauteurs de guerre,
alors que ce qu’il faut, c’est l’action collective
indépendante des travailleurs contre le système qui
produit les guerres impérialistes sans arrêt. Pourtant,
malgré les efforts pour l’affaiblir et la
dénaturer, l’action du Premier Mai approuvée par les
délégués de l’ILWU est un appel pour
utiliser la puissance des travailleurs pour mettre fin à la
guerre. Mobiliser la puissance des travailleurs pour
vaincre la guerre des patrons ! Que le syndicat des dockers
de la Côte Ouest ferme les ports contre la guerre serait une
grande étape en avant dans la lutte des classes. Seulement
l’Internationalist Group a combattu pour des grèves
ouvrières contre la guerre, alors que toutes les coalitions de
« paix » front-populistes les ont rejetées et
même quelques ex-trotskystes penauds ont refusé d’y appeler, disant que cela
n'a « aucune résonance » parmi les ouvriers
(voir notre Supplément spécial d’octobre 2007 à The Internationalist, “Why
We Fight
For Workers Strikes Against the War [and the Opportunists Don’t]”).
Avec des pancartes, des banderoles et la propagande, nous avons
cherché à
souligner la leçon centrale qu’il est nécessaire de vaincre la guerre
impérialiste à l’étranger et la guerre des patrons
« à la maison » en
mobilisant la puissance du mouvement ouvrier contre les partis
capitalistes Cela signifie combattre la
mobilisation de guerre sur toute la ligne. Avant tout, cela signifie la
participation active à la lutte pour les droits des
immigrés, alors que le gouvernement transforme les
immigrés sans papiers en « ennemi intérieur
». Les ouvriers ayant une conscience de classe doivent exiger les
pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés.
L’année dernière, le Local 10 de l’ILWU de San Francisco a
voté un arrêt de travail pour se joindre aux
manifestations pour les droits des immigrés le Premier Mai, mais
cela a rencontré l’opposition patrons du PMA et a
été saboté à la dernière minute par
le sommets du syndicat. De façon honteuse, le Local 13 à
Los Angeles, où la majorité des travailleurs du port est d’origine mexicaine, n’a émis aucune
protestation quand la police a attaqué les manifestants pour les
droits d’immigrés ce même jour. Aujourd’hui, pendant que les rafles
de la police de l’immigration ICE, dans le plus pur style
gestapiste, sont organisées dans tout le pays, les travailleurs
doivent tenir le premier rôle dans l’organisation des réseaux de riposte
rapide pour venir dans les rues empêcher les rafles.
Malgré la campagne menée par la presse et les politiciens
capitalistes pour attiser l’hystérie anti-immigrée, les
travailleurs américains ressentent de plus en plus largement un
dégoût pour les « sections d’assaut » gestapistes
qui terrorisent les communautés immigrées. Appel de la section
syndicale 10 de l'ILWU pour la conférence d'octobre 2007 pour
arrêter la guerre. C’est maintenant le moment d'agir ! En même temps, les
syndicats doivent utiliser leur puissance pour stopper les attaques
contre les libertés civiles qui font partie de la guerre
impérialiste sur le front intérieur. Les permis de
conduire avec les données biométriques, les cartes d’identification de TWIC avec
« les contrôles des antécédents
», l’espionnage et les écoutes
téléphoniques sans mandat judiciaire, l’instauration de tribunaux
militaires spéciaux pour les « procès » dans
lesquels est refusé aux accusés le droit à l'habeas corpus, à
connaître les « preuves » ou même les charges
contre eux – tout cela fait partie d’une campagne qui pousse les Etats-Unis
à toute vitesse vers un Etat policier. Il y a eu des dizaines,
peut-être des centaines de résolutions votées par
des syndicats et conseils syndicaux des villes, des comtés et
des Etats partout aux USA contre le « PATRIOT Act », montrant que les
militants ouvriers sont bien conscients du danger. Mais, comme c’est le cas pour les
innombrables résolutions syndicales contre la guerre, il n’y a pas eu d’action ouvrière. Il
est devenu banal dans le mouvement syndical de déplorer le
manque d’une véritable action quand Reagan a
cassé la grève des contrôleurs aériens de
PATCO en 1981, préparant ainsi la voie aux attaques
antisyndicales, aux capitulations contractuelles et aux attaques
racistes sur toute la ligne. Il ne faut pas que nous laissions les
bureaucrates syndicaux enterrer les luttes vitales d'aujourd'hui. Il est maintenant grand
temps de transformer des mots en actions, de parler aux
dirigeants capitalistes dans la seule langue qu’ils comprennent. Les partis
impérialistes de guerre doivent être battus par une
mobilisation de classe des travailleurs à la tête de tous
les opprimés. La résolution de l’ILWU pour arrêter le
travail le Premier Mai afin de mettre fin à la guerre peut
fournir aux travailleurs partout une occasion de transformer la
protestation impuissante en une lutte pour le pouvoir. Pour cela, la
clef est de construire un parti ouvrier de lutte de classe, qui lutte
pour un gouvernement ouvrier, pour la révolution socialiste ici
et partout dans le monde, qui mettra fin une fois pour toutes au
système de guerre interminable, d’appauvrissement et de racisme n
Pour contacter la Ligue
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Internationale ou ses sections, envoyez un courrier electronique
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