juin 2015
A bas la loi raciste
de nationalité dominicaine –
Pour la solidarité des travailleurs dominicains et haïtiens
!
Arrêtons
l’expulsion des Haïtiens
de la République dominicaine !
La police dominicaine répriment des Dominicains d’origine haïtienne qui cherchent obtenir des documents leur permettant de rester (temporairement) dans le pays où beaucoup d’entre eux sont nés. Les déportations massives sont prévues après la date limite d’inscription, le 17 juin. Des centaines de milliers de personnes sont affectées.
Aux États-Unis
et RD: pleins droits de citoyenneté pour tous!
Mobilisation ouvrière contre les déportations et les
attaques racistes
16 JUIN - À partir de cette semaine, le gouvernement de la République dominicaine a l’intention déclarée de commencer l’expulsion massive des Haïtiens et Dominicains d’origine haïtienne. Cette catastrophe humaine imminente passe sous le silence presque total des médias américains et internationaux. Sur la base d’une loi raciste de nationalité, des centaines de milliers de Dominicains ont été privés de leur citoyenneté et sont à risque d’être attrapé dans la rue, à leur lieu de travail ou dans leurs maisons dans les bateyes (bidonvilles) désespérément pauvres, et jetés à l’autre côté de la frontière en Haïti. Beaucoup ont vécu toute leur vie dans la République dominicaine, ne parlent pas le kreyòl et n’ont pas de parents dans le pays voisin. Maintenant, ils sont officiellement dénationalisés, sans aucun droit nulle parte dans le monde.
Une manifestation d’urgence a eu lieu le 15 juin devant le consulat dominicain à New York pour protester contre cet outrage. L’Internationalist Group, les Clubs Internationalistes de l’Université de la Ville de NY (CUNY) et les Travailleurs de Lutte de Classe de l’Éducation ont participé à la manif, tout en appelant pour l’action ouvrière contre les expulsions et les attaques racistes et pour les pleins droits de citoyenneté pour tous qui résident dans la République dominicaine. Contre les paladins racistes de la « dominicaineté » (dominicanidad) anti-haïtienne, nous appelons à une révolution ouvrière dans tout le Kiskeya (Hispaniola). La clé c’est la solidarité des travailleurs dominicains et haïtiens, et là où elle peut commencer est à New York, où des centaines de milliers d’immigrants dominicaines et haïtiens sont également privés de leurs droits par les racistes lois d’immigration américaines.
En outre, nous soulignons que les tensions entre la République dominicaine et Haïti sont alimentés par l’impérialisme américain. Le système d’importation de travailleurs haïtiens, sans aucun droit, pour faire le travail plus lourd et éreintant en République dominicaine a été mis en place lorsque les deux pays étaient sous l’occupation américaine qui a commencé justement il ya un siècle. Il faudrait ajouter que la police frontalière dominicaine, le CESFRONT (Cuerpo Especializado de Seguridad Fronteriza), a été mis en place à l’instigation de Washington en 2006 dans le cadre de ses efforts pour militariser les frontières des États-Unis, et qu’elle a été formé par la Border Patrol des É-U. En plus, l’année dernière, le vice-président américain Joe Biden lors d’un voyage à Santo Domingo avait grotesquement fait l’éloge de la loi de nationalité dominicaine comme étant une « étape audacieuse » qui offrirait l’« accès à la citoyenneté » pour les personnes d’origine haïtienne, alors qu’en fait il officialise l’élimination de leur citoyenneté !
Au lieu de demander aux politiciens américains et le gouvernement Obama – qui expulse plus de 400.000 personnes par an, y compris des milliers de Haïtiens et de Dominicains – de faire pression hypocritement aux administrateurs de sa semi-colonie dominicaine, nous exigeons la fin immédiate de déportations, la libération tout le monde des prisons et camps de concentration de la police migratoire et aussi les pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés aux États-Unis.
Les internationalistes se manifestent devant le consulat dominicain à New York, le 15 juin, pour protester contre la raciste loi de nationalité dominicaine et exiger l’arrêt des expulsions, autant en République dominicaine comme aux Etats-Unis.
Le 17 juin est la date limite pour l’inscription dans le Programme de Localisation et Documentation des Immigrants originaires d’Haïti (PIDIH) et du Programme National de Régularisation des Étrangers (PNRE, selon son acronyme espagnol). Ces deux programmes ont été mis en place pour effectuer la Sentence du Tribunal constitutionnel dominicain de septembre 2013 (TC168-13) et l’ultérieure loi n ° 169-14 qui ont décrété que toute personne née en République dominicaine, dont les parents, grands-parents, arrière-grands-parents ou les progéniteurs antérieures s’étaient installés au pays depuis 1929 sans les documents migratoires requis, serait dépouillé de leur citoyenneté. Dans la pratique, cette batterie juridique raciste s’applique exclusivement aux Dominicains d’origine haïtienne.
En violation des normes qui prévalent partout dans les Amériques selon lesquelles toute personne est dotée de la citoyenneté dans le pays où elle nait (jus soli), la République dominicaine rejoint le Chili sous la dictature de Pinochet en se basant sur « le droit du sang » (jus sanguinis) pour exclure les enfants des « étrangers ». Et elle rejoint le Troisième Reich d’Hitler, dont les infâmes lois de Nuremberg annulaient la citoyenneté des Juifs, dans l’exclusion d’un groupe particulier. Ces lois et décrets du style nazi « dénationalisent » plus d’un demi-million de Dominicains en plus de persécuter autre demi million d’immigrants nés en Haïti qui constituent un secteur clé de la force de travail. Toute défenseur des droits démocratiques doit exiger l’abrogation immédiate de la loi de nationalité raciste de la République dominicaine.
En vertu de ces lois et décrets grotesques, tout « étranger » qui manque les papiers requis sera menacée de l’expulsion immédiate. Il ne devrait y avoir aucun doute que le gouvernement dominicain se prépare pour les déportations de masse, à l’échelle industrielle. Il a déjà réquisitionné une flotte d’autocars suffisantes pour expulser 2 000 personnes par jour. Un accord formel a été signé avec l’Armée dominicaine pour réaliser ces expulsions, et des centres de détention ont été mis en place le long de la frontière.
Le général qui dirige le ministère de l’Immigration a annoncé que « dès jeudi » (le 18 juin) des équipes qui incluent des soldats vont « peigner les zones urbaines qui comptent un grand nombre d’immigrants pour arrêter et expulser ceux qui ne sont pas enregistrés » (El Nacional, 16 juin). Des agents ont été « formés à détenir dans la rue ceux qui, par leur apparence, pourraient être des étrangers sans permis de séjour. » El Nacional ajoute que tandis que 250 000 personnes se sont inscrites pour légaliser leur statut, seulement quelques centaines ont reçu un permis de séjour temporaire, et « beaucoup d’immigrants, surtout ceux qui ont vécu dans la République dominicaine depuis des décennies, sont dépourvues de toute documentation d’identité » et donc ne peuvent pas s’inscrire.1
Les autorités dominicaines ont déjà procédé à des expulsions de masse dans le passé. En 1999, des dizaines de milliers furent déportés vers le Haïti dans l’espace de seulement deux semaines. Des patrouilles ont sillonné les rues de la capitale dominicaine de Santo Domingo arrachant toute personne qui « avait l’air d’être Haïtien », y compris des centaines de Dominicains à la peau foncée. Bien que les autorités dominicaines affirment que les expulsions ont été suspendues pendant toute l’année dernière, elles ont monté en flèche au principal point de passage frontalier dans le nord (Dajabón-Ouanaminthe), atteignant 6 700 dans les quatre premiers mois de cette année, une augmentation de 300% sur le taux de 2014. Jusqu’à présent, quelques 53 000 Dominicains ont subi l’annulation de leur citoyenneté, et même que le gouvernement prétende que cela a été renversée plus tard, ils n’ont toujours pas reçu des cartes d’identité et donc peuvent être détenus et expulsés à tout moment.
Pendant ce temps, comme il se passe toujours lorsque les autorités dominicaines intensifient la répression anti-haïtienne, celle-ci a été accompagnée par une escalade de fanatisme anti-haïtien et des attaques horrifiants, des lynchages et des pogroms. Le 10 février, un Haïtien de 35 ans nommé Jean Claude Henry (connu sous le nom « Tulile »), qui gagnait la vie du cirage de chaussures, a été retrouvé pendu d’un arbre dans le parque principal de Santiago. La veille, un groupe de nationalistes dominicains masqués, munis de machettes, s’est réuni à Santiago pour piétiner et brûler un drapeau haïtien tout en appelant à des déportations massives. Des vidéos ont circulé sur Internet d’une attaque d’une foule dans la ville de Moca, le 8 avril, qui chassa jusqu’à 300 Haïtiens. Des images montrent des jeunes hommes qui battaient les femmes, entraient par la force dans les cabanes et brisaient tout ce qu’il y avait là-dedans avec la complicité de la police nationale.
Au milieu de cette montée d’hystérie anti-haïtienne, à l’approche de la date limite du 17 juin des milliers de Dominicains sans papiers ont cherché à s’enregistrer, même comme des étrangers, pour éviter d’être déportés. Mais alors que de longues files se sont formées devant les bureaux d’enregistrement, seul un petit nombre y entrent. Il y a eu des manifestations de colère chaque jour de cette semaine dans la capitale de Santo Domingo, qui ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes. Le Syndicat des travailleurs de canne avait reçu l’assurance de recevoir 10 000 permis pour ceux qui reçoivent des pensions après des décennies de travail dans les champs de canne à sucre, mais seulement quelques 2 900 ont été approuvés, en partie dû au fait que la plupart manquent même des papiers haïtiens, et seulement quelques dizaines ont reçu des documents. Cependant, il y a 49 000 personnes qui habitent les bateyes sur les plantations de sucre.
Le gouvernement de la République dominicaine est tristement célèbre pour ses attaques racistes et xénophobes constants contre la population haïtienne. Cela remonte au massacre de 1937, dite du « perejil »,2 dirigé par le fantoche des E-U, le généralissime Rafael Trujillo, connu comme El Chivo (La chèvre). Plus de 30 000 Haïtiens et Dominicains à la peau foncée ont été massacrés entre le 2 et le 8 octobre de cette année près de ce qui en Haïti est appelée la Rivière Massacre.3 Trujillo commandait la Garde nationale, mis en place par les autorités d’occupation américaines, et le gouvernement américain tolérait dans les faits le massacre, y compris en accordant un misérable US$ 525 000 en guise de réparations. Mais des 30 $ qui aurait dû être payé par victime, les survivants seulement recevaient 2 cents chacun. Le raciste décret d’immigration « Sentencia 168/13 » n’est que la continuité de ces attaques ciblant les Dominicains d’origine haïtienne, cette fois par des moyens « juridiques ».
Pendant des décennies, les Haïtiens ont fourni une main-d’œuvre à vil prix pour la bourgeoisie dominicaine. Non seulement ils font le travail éreintant de couper la canne à sucre pendant la récolte dans des conditions proches de l’esclavage, les travailleurs haïtiens sont également au cœur de la main-d’œuvre de la construction dans la République dominicaine, y compris dans la construction du métro de Santo Domingo. Des Haïtiens ainsi que leurs enfants nés en République dominicaine font partie intégrante de la classe ouvrière dominicaine. Mais en raison de l’hystérie raciste fouettée par les autorités, ils sont constamment harcelés, persécutés et attaqués. Les bateyes qu’ils habitent manquent souvent d’une infrastructure de base de l’eau potable et de l’électricité, et là dans l’isolement ils sont des proies faciles pour les lyncheurs.
En haut: le Syndiat des Travailleurs de la Canne (UTC) se manifeste devant le quartier général de la police à Santo Domingo, le 25 mai, pour exigir l’octroi de documents. En bas: même avec des documents haïtiens à la main, la travailleuse de la canne à sucre à la retraite n’a pas pu obtenir les documents nécessaire pour éviter la déportation, le 15 juin.
Depuis la dictature de Trujullo, la politique officielle du gouvernement qualifiait de mauvais tout ce qu’il y a de haïtien, qu’il fallait éradiquer. Le massacre de 1937 a initié un processus de « blanchissement » de la population dominicaine. Après l’assassinat de Trujillo en 1961 (avec la complicité de la CIA, après que l’administration démocratique de John Kennedy démocratique décidait qu’El Chivo avait cessé d’être utile), les Etats-Unis avait envahi le pays une deuxième fois, en 1965, cette fois sous le démocrate Lyndon Johnson, pour empêcher la République Dominicaine « devenait communiste ». Joaquín Balaguer, le proche collaborateur de longue date de Trujillo, fut installé en tant que larbin de Washington, et les politiques racistes ont continué au cours de ses sept mandats à la présidence.
L’actuelle « dénationalisation » des Dominicains d’origine haïtienne a été réalisée sous les présidences de Leonel Fernández et Danilo Medina, tous les deux du Parti de la libération dominicaine (PLD). Mais elle s’est basée sur la loi de 2004 sur l’immigration adoptée par le gouvernement de Hipólito Mejía du Parti révolutionnaire dominicain (PRD), qui a classé les résidents sans papiers comme étant « en transit ». Lorsque une des personnes touchées, Juliana Deguis Pierre, faisait appel aux tribunaux, le Tribunal constitutionnel dominicaine avait statué le 23 septembre 2013 pour affirmer la loi raciste. En plus, il la rendait rétroactive à toute personne dont les ancêtres sont arrivés en République dominicaine pendant les dernières 84 années ! Des centaines de milliers de Dominicains ont été déclarées « en transit », bien qu’ils y sont nés et ont vécu dans la RD toute leur vie.
À partir de la loi dominicaine de 2004 sur l’immigration, nous assistons à un véritable « nettoyage ethnique dans les Caraïbes », comme Sonia Pierre, la défunte présidente du Mouvement des femmes dominico-haïtiennes (MUDH), intitulé un article.4 Même qu’elle avait très peu de radicale (elle a été décorée en deux occasions avec des prix octroyés par le gouvernement américain impérialiste), la dirigeante du MUDH recevait des menaces de mort en raison de sa défense infatigable des Dominicains d’origine haïtienne. Pierre est mort en décembre 2011 d’une crise cardiaque causée par l’hypertension au milieu d’une campagne de haine féroce et persécution contre elle orchestrée par le gouvernement, les médias et les secteurs d’affaires. L’auteur dominicaine célèbre Junot Díaz a été également diabolisé et qualifié de « traître » pour condamner l’infâme « Sentencia 168/13 ».
Alors que les partis bourgeois dirigeantes de la République dominicaine, la police et l’armée sont tous mêlés jusqu’au cou dans la persécution raciste des Haïtiens dominicains, la gauche et le mouvement syndical dominicains ont fait peu ou rien pour la combattre. Le Parti des Travailleurs Dominicains (PTD) critiquait doucement la Sentence du Tribunal Constitutionnel de 2013, mais il ne défend pas le droit des Dominicains d’origine haïtienne à la citoyenneté, et il se présent à aux élections dans un bloc avec le PLD. Narciso Isa Conde, le chef d’Izquierda Revolucionaria (Gauche Révolutionnaire, vestige de l’ancien Parti Communiste Dominicaine), a publié une déclaration contre les lois d’exclusion, mais le gros de la gauche a été honteusement absente dans la lutte contre la virulente agression raciste contre ce secteur le plus vulnérable des travailleurs dominicains.
Bien qu’affaibli, il ya encore un certain nombre de syndicats dans la République dominicaine (CASC, CNTD, CNUS), mais bien qu’ils appellent parfois à des grèves nationales contre les politiques économiques du gouvernement PLD, ils ne se sont pas unis aux travailleurs de la canne de sucre d’origine haïtienne de l’Unión de Trabajadores Cañeros de los Bateyes (UTC). Lorsque l’UTC a marché pour exiger l’assurance médicale, pour étendre et augmenter les pensions et maintenant pour obtenir des papiers juridiques, elle l’a fait tout seule. Le Movimiento de Trabajadores Independientes (MTI) s’est prononcé à faveur des droits pour des Dominicains d’origine haïtienne, mais le 1er Mai, la journée internationale des travailleurs, et dans des discussions récentes de la possibilité d’une grève générale, cette question brûlante a été passé sous silence. Des actions de solidarité par les syndicats dominicains contre les déportations de masse en Haïti jetteraient le pays dans la tourmente, mais une telle politique internationaliste de lutte de classe combative est un anathème pour les actuels traîtres syndicaux pro-capitalistes.
Le tollé international contre la xénophobe « Sentencia 168/13 » a été très forte, même parmi les organisations impérialistes comme les Nations Unies, la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme et des « organisations non gouvernementales » (ONG) pro-impérialistes comme Amnesty International. Pourtant, tout cela n’a aucun effet. L’impérialisme américain est tellement préoccupé par la possibilité d’un exode massif d’Haïti (dont la pauvreté est un résultat direct de la politique américaine, de la destruction de la culture du riz jusqu’à la superexploitation des travailleurs haïtiens dans les ateliers de confection) qu’elle a posté la Garde Côtière en permanence pour prévenir que des « boat people » (gens des navires) échappent le pays, qu’il a placé Haïti sous l’occupation de troupes mercenaires de l’ONU (la MINUSTAH) depuis 2004, et qu’il envahissait le pays après le tremblement de terre de 2010 afin de empêcher des troubles.
Après l’annonce de la décision du tribunal dominicain il y avait plusieurs manifestations à New York en 2013 pour exiger sa révocation. En 2008, l’Internationalist Group a contribué à initier et organiser une manifestation réunissant des groupes de gauche dominicains, haïtiens et américains et des militants syndicaux pour protester contre le traitement raciste des Haïtiens en République dominicaine. Mais de telles protestations ne suffisent pas5 Ce qu’il faut c’est un programme de lutte de classe qui vise à mobiliser la puissance de la classe ouvrière des deux côtés de l’île d’Hispaniola dans la défense des Haïtiens et de leurs enfants ainsi que ici, à New York, où résident plus de 100 000 Haïtiens et 600 000 Dominicains.
La « Sentencia 168/13 », la loi de 2004 sur l’immigration, celle de 2014 sur la nationalité et tout le reste sont des bouts de papier qui peut être déchirés. Cela exige une classe ouvrière avec conscience de classe qui lutte contre le poison du nationalisme chauvin. L’Internationalist Group et la Ligue pour la Quatrième Internationale proclament, comme c’est indiqué dans le Manifeste du Parti Communiste, que les travailleurs ont pas de patrie. Nous appelons à l’unité de combat des travailleurs haïtiens, dominicains et américains contre le capital et la classe dirigeante raciste.
Arrêtez les expulsions d’Haïtiens de la République Dominicaine !
Défendre les Haïtiens en République dominicaine contre la violence et la persécution !
A bas les racistes lois anti-haïtiennes d’immigration dominicaines !
A bas les tentatives de priver les droits des Dominicains d’origine haïtienne !
Pleins droits de citoyenneté pour tous ceux qui habitent la République dominicaine … et aux Etats-Unis !
- 1. Depuis l’entrée en vigueur de la loi de 2004 sur l’immigration, les hôpitaux dominicains ont systématiquement refusé d’octroyer des certificats de naissance pour les bébés nés de parents sans papiers. Sans cela, les enfants ne peuvent pas être inscrits dans le registre d’état civil, et sans documents d’identité ils ne peuvent pas aller à l’école.
- 2. Les soldats ont ordonné aux détenus de dire perejil (persil en espagnol), un mot que de nombreux francophones et ceux que parlent le kreyòl trouver difficile à prononcer. Toute personne qui n’a pas réussi à le dire « correctement » a été tué sur le coup.
- 3. Pour un compte rendu détaillé de lynchages contre les Haïtiens, voir « Arrêtez la persécution des travailleurs haïtiens en République Dominicaine ! » L’Internationaliste, janvier 2006.
- 4. Sonia Pierre, « Nettoyage ethnique aux Caraïbes » (en anglais), Project Syndicate, 3 décembre 2008.
- 3. Voir « Travailleurs Haïtiens et Dominicains unissez-vous ! » , L’Internationaliste n° 6, avril 2009.