février 2012  

Pour gagner le bras de fer, il faut mobiliser
la puissance du mouvement ouvrier tout entier


Québec : Lock-out à Rio Tinto Alcan à Alma


Des centaines de travailleurs lockoutés de Rio Tinto Alcan devant les bureaux d’Énergie éléctrique,
le 4 janvier. La vraie solidarité dans les faits serait de faire la grève dans les centrales de RTA.
(Photo: Gimmy Desbiens/Le Quotidien)

MONTRÉAL – Le 1er janvier 2012 à minuit trente les patrons de l’aluminerie Rio Tinto Alcan située dans la ville d’Alma au Lac St-Jean, dans le nord-est du Québec, ont déclenché un lock-out afin d’étouffer radicalement et sans pitié la volonté de lutte des 787 travailleurs et travailleuses de cette usine affilié-es au syndicat des Métallos. Au cœur du conflit est l’intention des patrons d’augmenter radicalement la sous-traitance. Le géant mondial de l’aluminium veut augmenter ses profits au taux de 40 % par an par la réduction du salaire de plusieurs centaines de travailleurs à moins de la moitié de ce qu’ils reçoivent actuellement.

C’est le futur des emplois permettant de maintenir un niveau de vie tout juste convenable dans cette région nordique qui est en jeu. Car si RTA réussit à Alma, on peut être sûr que sous peu ils essaieront la même opération chantage à l’usine d’Arvida (Jonquière) et ailleurs. Les patrons ont agité le spectre du lock-out depuis plus d’un an, et mirent un terme brusque aux négociations à l’échéance de l’ancien contrat. Les travailleurs ont voté à 88% pour rejeter la dernière offre-diktat patronale, qui  refusait d’accorder un plancher d’emploi à l’usine d’Alma. « RTA nous a déclaré la guerre », annonçait Marc Maltais, président du Local 9490 des Métallos.

L’usine d’Alma est la quatrième plus importante installation de la multinationale avec une production annuelle de 460 000 tonnes d’aluminium, ce qui en fait une entreprise cruciale pour la région du Lac St-Jean. Elle en est une aussi pour RTA. Le fait qu’elle décrète un lock-out dans la plus moderne de ses alumineries indique le sérieux de son attaque contre les travailleurs. La direction ne montre aucun empressement pour rouvrir les pourparlers avec le syndicat. Un conflit de travail « prend un certain temps » disait le chef de la division métal primaire de RTA pour l’Amérique du Nord, Jean Simon, devant la Chambre de Commerce de Québec (Le Devoir, 7 février).

Les patrons de l’aluminerie québécoise ont eu recours de plus en plus fréquemment à la sous-traitance, en prétendant que c’est nécessaire pour maintenir leur «compétitivité». RTA a déjà sous-traité 60 postes de travail d’informatique dans l’usine jeannoise. Cependant, avec huit fonderies au Canada après son achat d’Alcan en 2007, Rio Tinto, est le premier producteur mondial d’aluminium primaire, dont le principal concurrent, Alcoa, a le gros de sa production aux États-Unis, avec des salaires au même niveau qu’au Canada. L’argument de la « compétitivité » est du pur chantage.

Les patrons préfèrent embaucher des employés précaires, non-syndiqués avec des conditions de travail inférieures et des salaires beaucoup plus bas (dans le cas de l’usine d’Alma, 15 $ par heure au lieu de 35 $). Ils veulent aussi se « libérer » des charges pour l’assurance santé et les fonds de pension. En créant deux catégories de travailleurs, ils utilisent la vieille tactique de diviser pour régner avec l’espoir de briser toute possibilité d’unité ouvrière. L’effet de l’actuel conflit, par contre, est l’inverse, ayant éveillé des manifestations chaleureuses de solidarité.

Le recours à la sous-traitance dans les grandes entreprises québécoises a été grandement favorisé par le gouvernement libéral de Jean Charest, qui en 2004 éliminait de l’article 45 du Code du travail du Québec les obstacles à l’utilisation massive de la sous-traitance. En décembre 2003 des centaines de travailleurs du Saguenay ont bloqué la route 175 pour protester contre les lois antisyndicales de Charest. Mais les bonzes syndicaux ont finalement démobilisé la base pour mettre fin à la lutte qui évoluait vers une grève générale. Un mois plus tard, les travailleurs d’Alcan ont occupé l’usine d’Arvida face aux menaces patronales de fermer la salle de cuve.

Actuellement, Charest cherche à vendre tous azimuts son « Plan Nord », pour ouvrir les ressources du Grand Nord québécois à l’exploitation par les compagnies minières étrangères, lesquelles exigeront assurément la « flexibilité » dans l’embauche de main d’œuvre. Cela se joint au projet Alma II de RTA. Quand en 2005 le syndicat SNEAA d’Arvida s’objectait contre les emplois en sous-traitance, Jean Simon menaçait, « Alcan ne grandira plus au Québec » (de l’intervention d’Alain Gagnon, président du SNEAA, 24 janvier).  Mais toutefois RTA vient de recevoir à Arvida la première cuve AP60, avec une nouvelle technologie qui élève la productivité de 40% et impliquerait des investissements de plus de 1 milliard $.

Le lock-out à l’usine d’Alma fait partie aussi de l’offensive anti-ouvrière déclenchée (ou plutôt intensifiée) par la crise économique mondiale. Le syndicat à Alma demande l’embauche proportionnelle de nouveaux travailleurs pour pallier à la hausse de la production. Les patrons refusent de prendre un tel engagement, préférant augmenter encore plus la charge de travail des employé-es et de multiplier les emplois précaires et à bas salaire. Partout dans le monde capitaliste, la bourgeoisie cherche à se servir de l’augmentation du chômage pour arracher nos acquis sociaux gagnés de haute lutte. Ils veulent nous faire payer les frais de la crise capitaliste.

Faire valoir la loi des travailleurs en lutte

Des gardiens de sécurité franchissent les lignes de piquetage devant l’usine Rio Tinto Alcan à Alma au commencement du lock-out. Il faudrait occuper l’usine pour chasser les scabs et les polices privés.
(Photo: Gimmy Desbiens/Le Quotidien)

Devant la ligne dure de RTA, la réaction des travailleurs lockoutés ne s’est pas fait attendre. Plus de 200 d’entre eux se sont présentés devant les grilles d’entrée de l’usine dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier pour exiger l’accès à leurs emplois. Ils ont été reçus par des dizaines de nouveaux gardiens de sécurité. Le matin, les travailleurs ont bloqué l’accès à la voie ferrée située près de l’usine en installant une remorque et des billots de bois. De nombreux camions durent rebrousser chemin au grand dam de la direction de Rio Tinto Alcan. Les patrons n’ont pas tardé à demander une injonction leur permettant d’empêcher les travailleurs de faire du blocage.

Les travailleurs de la « vallée de l’aluminium » ont une longue trajectoire de lutte de classe, et dans les jours suivants, ils ont tout fait pour montrer leur détermination à ne pas se laisser faire par les patrons. Le 4 janvier quelques 500 travailleurs se sont réunis devant la division d’Énergie électrique Québec pour dénoncer la vente d’électricité de RTA à Hydro-Québec. Ensuite, le 8 février, 500 métallos ont rendu visite au conseil municipal pour se plaindre de la « pseudo-neutralité » du maire. Mais malgré la grande combativité ouvrière, la compagnie a réussit à maintenir un rendement, selon elle, d’environ un tiers de la production normale.

De cette manière les patrons s’assurent de ne pas perdre trop d’argent pendant le lock-out et espèrent ainsi venir à bout de la résistance des travailleurs et des travailleuses.

Comment ? Avec des briseurs de grève, évidemment.  RTA insiste que ce sont seulement des cadres de supervision. Deux cents d’eux pour 800 travailleurs ? Invraisemblable, mais peu importe, ils sont tous des scabs. Que faire pour les empêcher ?  Le député fédéral du Nouveau Parti Démocrate (NPD) pour Jonquière-Alma, Claude Patry, ancien président du syndicat des travailleurs à Arvida, ainsi que les députés locaux du PQ à l’Assemblé nationale à Québec veulent l’intervention du gouvernement de Jean Charest – celui qui a négocié la vente d’Alcan à Rio Tinto, et dont le chef de cabinet était l’ex-vice-président de la compagnie aluminière !

Le lock-out de Rio Tinto Alcan s’inscrit dans une longue lignée d’attaques patronales. Il y a eu tout d’abord le lock-out du Journal de Montréal qui a duré deux ans, entre 2009 et 2011, et qui s’est terminé par une défaite. L’empire Québécor, dirigé par l’ancien maoïste Pierre-Karl Péladeau, utilisaient ses pigistes comme briseurs de grève : ils envoyaient leurs articles par le biais de l’Internet. Les fédérations syndicales, alors, CSN en tête, veulent « moderniser » la loi anti-scab, qui manifestement ne sert a rien aujourd’hui. Autant les bureaucrates syndicaux que les politiciens bourgeois comptent sur l’État bourgeois, et certainement pas sur l’action ouvrière.

Mais c’est précisément la mobilisation combative de la force du mouvement ouvrier dont on a besoin pour vaincre cette offensive capitaliste antisyndicale. Les patrons de RTA font tout pour maintenir la production, même transportant des scabs avec des motoneiges et par hélicoptère ? Une injonction d’un tribunal limite le nombre des piqueteurs à 20, et à une distance de 500 m de l’usine ? Au lieu faire des courbettes devant une toute-puissante entreprise multinationale et la loi des patrons, il faut imposer la loi des travailleurs, par l’occupation syndicale de l’usine – ce qu’on aurait dû faire dès le premier moment, mais qui est toujours possible.

Les actions de solidarité avec les travailleurs d’Alma se multiplient, y compris de la part d’une trentaine de travailleurs non-syndiqués de l’usine de Rio Tinto à Grande Baie. Dès le début du conflit, des centaines de travailleurs de RTA Alma se sont réunis devant la division Énergie électrique Québec pour dénoncer les ventes d’électricité de la compagnie à Hydro-Québec. Le député Patry appelle au calme et à éviter des chicanes. Le président SEEEQ des travailleurs de la centrale Ile-Maligne de RTA, Pierre Simard, se dit frustré et « déplore » la « situation difficile » tout en renouvelant l’appui aux travailleurs de l’usine (Agence QMI, 4 janvier).

Cependant, il n’échappe à personne que  ce qu’apportera un vrai soutien aux travailleurs lockoutés, c’est une grève d’occupation de la centrale Île Maligne et du barrage de Shipshaw, tous les deux propriété de RTA, ce qui arrêtera d’un seul coup les ventes d’électricité excédentaire et la production d’aluminium par des scabs. Pour sa part, le syndicat SNEAA des travailleurs d’Arvida de RTA, qui comme le SEEEQ appartient au TCA-Québec (Travailleurs canadiens de l’automobile), a donné un prêt d’un million de dollars au Local 9490 des Métallos à Alma, alors qu’il faudra une grève pour arrêter la production à Arvida et dans toutes les usines de RTA.

Le lock-out à Alma est en évènement hautement politique, c’est clair. En plus des politiciens bourgeois du PQ et des sociaux-démocrates droitiers du NPD qui se sont présentés dans des manifs d’appui aux employé-es de RTA, le député et porte-parole du parti de la gauche nationaliste petite-bourgeoise Québec Solidaire (QS), Amir Khadir, a rendu visite à la ligne de piquetage à Alma le 24 janvier dernier. Comme les autres députés, Khadir se comporte en ami des travailleurs et travailleuses. Cependant, malgré ses prétentions épisodiques à dépasser le capitalisme, dans les faits QS ne prend pas partie pour la classe ouvrière contre les patrons.

Pendant les derniers mois il y a eu toute une vague de propagande contre les syndicats de construction, avec des accusations de corruption de toute sorte et des liens avec le crime organisé. Vraies ou non, ces accusations ont servi comme prétexte pour une initiative du gouvernement libéral pour éliminer le placement syndical dans ce secteur. L’embauche syndicale est un acquis qu’il faut défendre. La campagne est d’une hypocrisie pure. Charest veut accuser les syndicats de corruption ? Souvenons-nous du scandale des commandites du Parti libéral, dans laquelle Rio Tinto Alcan est parmi les commanditaires du premier rang !

Qui bénéficiera du projet de loi 33, présentée par la gouvernement Charest pour éliminer le placement syndical sur les chantiers de construction par une agence du gouvernement capitaliste ? Ce seront les patrons de la construction en première ligne qui en tirent profit, les mêmes qui sont à  l’origine des pots-de-vin. Quand la loi 33 fut votée à l’Assemblée nationale, « Tous les députés, y compris les péquistes, ont voté en faveur » (Le Soleil, 3 décembre 2011). Et le député Khadir de QS ? Il s’est absenté pour éviter de voter contre cette attaque patronale. De toute évidence, Québec Solidaire ne défend pas le mouvement ouvrier contre le capital. Ce n’est qu’un PQ de rechange.

Nationalisation de RTA, ou révolution socialiste ?

 

Devant le refus des patrons de négocier un plancher des emplois, il faut lutter pour l’expropriation des
monopoles métallurgique comme RTA par la révolution socialiste. (Photo: Gimmy Desbiens/Le Quotidien)

Dans son discours aux travailleurs lockoutés à Alma, Amir Khadir a évoqué la possibilité de nationaliser des entreprises comme RTA (le Quotidien, 31 janvier). Une mesure séduisante, mais qui occulte la nature de classe de l’État capitaliste et qui n’a rien à voir avec l’expropriation des moyens de production de la bourgeoisie. On n’a qu’à penser à la société d’État Hydro-Québec qui fonctionne de la même manière que les entreprises privées sur le plan de la compétitivité. En plus, les alumineries du Saguenay-Lac St-Jean sont seulement un maillon d’une chaîne. Le principal atout du Québec (en plus de la main-d’œuvre qualifiée) c’est l’hydroélectricité, que les monopoles métallurgiques comme RTA peuvent facilement trouver ailleurs, comme ils le menacent toujours.

Considérons la question posée par Alain Proulx dans l’Aut’hebdo du 13 janvier : « Qu’aurait pensé René Lévesque ? » Il veut savoir que le fondateur et héros du Parti Québécois n’aura pas donné son aval à une entreprise multinationale qui cherche à « affamer des ouvriers et des ouvrières lors d’un lock-out ». Pourtant, c’était Lévesque lui-même, alors ministre des ressources naturelles du gouvernement libéral de Jean Lesage pendant la « révolution tranquille », qui en 1962 avait épargné les barrages d’Alcan de la nationalisation de l’électricité à cause de la rentabilité de cette entreprise multinationale. Soit au PLQ ou avec le PQ, ce politicien bourgeois défendait les intérêts du capital québécois, pas des travailleurs et travailleuses.

La nationalisation d’entreprises sous le capitalisme ne représente en soi une avancée vers le socialisme, contrairement aux lubies des réformistes de tout poil, et ne remet pas en cause le pouvoir de la classe capitaliste. RTA déjà bénéfice largement de la générosité de l’État québécois avec un prêt sans intérêt de 400 millions $ et 500 millions $ de bénéfices en électricité par année. La nationalisation de l’entreprise pourrait être encore une subvention pour faciliter la sortie des patrons de l’aluminerie à la recherche d’un autre secteur encore plus rentable. Souvenons-nous que la grande expansion d’Hydro-Québec pendant les années 60 n’était possible que par le biais du financement des créanciers de Wall Street qui ont tiré des énormes bénéfices du négoce.

La Ligue pour la IV Internationale (LQI) se prononce pour l’indépendance du Québec, en même temps que nous soulignons que l’émancipation de la classe ouvrière et de tous les opprimé-es ne peut être que l’œuvre d’une lutte internationale pour la révolution socialiste. Par contre, des collectifs soi-disant marxistes, comme Gauche Socialiste (partisan du défunt Ernest Mandel) ou la Tendance Marxiste Internationale (dirigée par Alan Woods), militent à l’intérieur de QS, qui n’a strictement rien à voir avec la lutte pour la socialisme. Ils veulent plutôt revenir à l’époque dorée de l’État-providence, quand la bourgeoisie pouvait donner des miettes aux travailleurs. Dommage pour eux, aujourd’hui cette utopie réformiste est une rêve impossible.

Que faire, alors ? Étant donné que RTA et le gouvernement québécois agissent en commun comme partenaires de la classe dominante, pour battre l’offensive patronale il faut joindre la lutte des travailleurs de l’aluminium à celle de toute la classe ouvrière et des autres couches opprimées par le capital. La section régionale de la FTQ veut inviter à une « manif monstre » au Saguenay-Lac-St-Jean pour le 1er mai (le Quotidien, 10 février). Mais ça fait très tard, il faudrait la convoquer maintenant même. Présentement, il y a la lutte pour la syndicalisation des dépanneurs Couche-Tard, à laquelle les patrons ont répondu avec la fermeture des boîtes. Il y a aussi les grèves tournantes dans les 360 CPE (Centres de la Petite Enfance) dans tout le Québec. Et surtout la lutte de centaines de milliers d’étudiant-es contre la hausse des frais de scolarité, qui a déjà donné lieu à un « bed-in » au Cégep de Jonquière.

Des alumineries de Rio Tinto Alcan aux dépanneurs Couche-Tard, les dirigeants syndicaux ont refusé d’enfreindre les injonctions et autres mesures judiciaires arbitraires. Grave erreur. Pour éviter l’échec il faut sortir du cadre de la légalité bourgeoise dont le but est d’étouffer les luttes ouvrières. Pour chasser les scabs il faut, en plus de l’occupation des usines, renforcer les lignes de piquetage avec des groupes d’autodéfense ouvrière. Devant un taux de chômage en augmentation et la perte de 70 000 emplois pendant le dernier trimestre de 2011, le pire résultat en 30 ans, la lutte pour un plancher d’emploi chez RTA doit faire partie d’une lutte plus large pour la diminution radicale des heures de travail sans réduction de salaire.

Tout comme dans les luttes des Métallos de Vale Inco à Sudbury et de US Steel à Hamillton, Ontario (voir des articles dans The Internationalist No. 33, Summer 2011), l’indispensable est la solidarité ouvrière dans les luttes communes. Mais pour que ces luttes quotidiennes, et même pour des revendications transitoires qui pointent vers le socialisme, se transforment en victoire durable il faut surtout construire le noyau d’un parti ouvrier révolutionnaire comme le parti bolchevik dirigé par Lénine et Trotsky qui a mené les masses prolétariennes de la Russie jusqu’au triomphe de la révolution d’octobre 1917. Vielle tâche, toujours indispensable. La LQI cherche à reforger la Quatrième Internationale, fondée par le dirigeant marxiste révolutionnaire Léon Trotsky, comme le parti de la révolution socialiste mondiale.


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